FOR IMMEDIATE RELEASE
Date: 21 May 2024
Issue: Division of matrimonial property upon dissolution of marriage at divorce or separation
Case: FEDERATION OF WOMEN LAWYERS IN KENYA (FIDA-K) v ATTORNEY GENERAL CIVIL APPEAL No 238 of 2018
Court: Court of Appeal of Kenya
At the end of a marriage, most couples have to deal with the consequences of the dissolution of marriage such as the fate of matrimonial property acquired during the subsistence of the marriage. Many a times, the process of division of matrimonial property upon divorce is heavily contested, painful and difficult. A divorce has particularly deep and enduring economic consequences for women; and most women have generally shared their experiences as being worse off economically and socially than men following the dissolution of marriage.
This case seeks to question the legal requirement for proving contribution made by a party to a marriage towards the matrimonial property acquired during the subsistence of the marriage as a basis for division of matrimonial property.
The case was filed by Federation of Women Lawyers in Kenya (FIDA-Kenya) challenging the constitutionality of section 7 of the Matrimonial Property Act of 2013. This provision provides that at dissolution of marriage, matrimonial property vests on the spouse according to the contribution made by either spouse towards the acquisition of matrimonial property. FIDA-K claims that section 7 is in violation of anti-discrimination law provided for in Article 27 and Article 45(3) of the Constitution. Article 45(3) of the Constitution stipulates that parties to a marriage shall have equal rights at the time of the marriage, during the marriage and at the dissolution of the marriage. FIDA-K seeks a declaration that section 7 of the Matrimonial Property Act is invalid for being inconsistent with the Constitution.
The Attorney General has been cited as the respondent in the petition.
Initiative for Strategic Litigation in Africa (ISLA), a non-governmental organization based in Johannesburg, through its legal representative Kenya Legal and Ethical Issues Network on HIV & AIDS (KELIN) was granted leave to join the case as an amicus curiae on 23 February 2024. ISLA seeks to provide information to the Court on how the requirement to prove contribution as a legal requirement for sharing of matrimonial property disproportionately impacts women’s rights to a share of matrimonial property. ISLA shall address the Court on four issues:
- Establish regional and international law on the distribution of matrimonial property upon the dissolution of marriage;
- Provide comparative jurisprudence on the distribution of matrimonial property upon dissolution of marriage;
- Demonstrate relevant law reform initiatives in comparable jurisdictions; and
- Examine how judicial pronouncements have had a retrospective effect to the property rights of women.
ISLA is of the respectful view that this information shall be of great importance in determining questions concerning the nature and extent of the state’s obligations under national and international human rights law to protect and remove gender discriminatory provisions in order to guarantee the right to equality in matrimonial laws.
The case will now be heard on 22 May 2024.
For more information contact:
Carolene Kituku
ISLA Women’s Socio-economic Rights Lawyer
Nyokabi Njogu
KELIN Litigation Counsel
E-mail: vnjogu@kelinkenya.org
POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Date d’entrée en vigueur : 21 mai 2024
Question : Partage des biens matrimoniaux en cas de dissolution du mariage lors d’un divorce ou d’une séparation
Affaire : FEDERATION OF WOMEN LAWYERS IN KENYA (FIDA-K) v ATTORNEY GENERAL CIVIL APPEAL No 238 of 2018
Cour : Cour d’appel du Kenya
À la fin d’un mariage, la plupart des couples doivent faire face aux conséquences de la dissolution du mariage, telles que le sort des biens matrimoniaux acquis pendant la durée du mariage. Souvent, la procédure de partage des biens matrimoniaux lors d’un divorce est très contestée, douloureuse et difficile. Un divorce a des conséquences économiques particulièrement profondes et durables pour les femmes ; et la plupart d’entre elles ont généralement partagé leur expérience d’une situation économique et sociale plus difficile que celle des hommes à la suite de la dissolution du mariage.
Cette affaire vise à remettre en question l’exigence légale de prouver la contribution d’une partie à un mariage à l’égard des biens matrimoniaux acquis pendant la durée du mariage comme base de division des biens matrimoniaux.
L’affaire a été déposée par la Fédération des femmes juristes du Kenya (Federation of Women Lawyers in Kenya – FIDA-Kenya) qui conteste la constitutionnalité de l’article 7 de la loi de 2013 sur les biens matrimoniaux. Cette disposition prévoit qu’à la dissolution du mariage, les biens matrimoniaux sont dévolus au conjoint en fonction de la contribution apportée par l’un ou l’autre des conjoints à l’acquisition des biens matrimoniaux. La FIDA-K affirme que l’article 7 est en violation de la loi anti-discrimination prévue à l’article 27 et à l’article 45, paragraphe 3, de la Constitution. L’article 45, paragraphe 3, de la Constitution stipule que les parties à un mariage ont des droits égaux au moment du mariage, pendant le mariage et lors de la dissolution du mariage. La FIDA-K demande une déclaration selon laquelle l’article 7 de la loi sur les biens matrimoniaux est invalide parce qu’il est incompatible avec la Constitution.
Le procureur général a été cité comme défendeur dans la pétition.
Initiative for Strategic Litigation in Africa (ISLA), une organisation non gouvernementale basée à Johannesburg, par l’intermédiaire de son représentant juridique Kenya Legal and Ethical Issues Network on HIV & AIDS (KELIN), a été autorisée à se joindre à l’affaire en tant qu’amicus curiae le 23 février 2024. L’ISLA cherche à fournir des informations à la Cour sur la façon dont l’exigence de prouver la contribution en tant qu’exigence légale pour le partage des biens matrimoniaux a un impact disproportionné sur les droits des femmes à une part des biens matrimoniaux. L’ISLA s’adressera à la Cour sur quatre points :
- Établir un droit régional et international sur la répartition des biens matrimoniaux lors de la dissolution du mariage ;
- Fournir une jurisprudence comparative sur la répartition des biens matrimoniaux lors de la dissolution du mariage ;
- Démontrer l’existence d’initiatives pertinentes de réforme du droit dans des juridictions comparables ; et
- Examiner comment les décisions judiciaires ont eu un effet rétroactif sur les droits de propriété des femmes.
L’ISLA estime respectueusement que ces informations seront d’une grande importance pour répondre aux questions concernant la nature et l’étendue des obligations de l’État en vertu du droit national et international des droits de l’homme pour protéger et supprimer les dispositions discriminatoires à l’égard des femmes afin de garantir le droit à l’égalité dans les lois matrimoniales.
L’affaire sera désormais entendue le 22 mai 2024.
Pour plus d’informations, veuillez contacter
Carolene Kituku
ISLA Avocate spécialisée dans les droits socio-économiques des femmes
Nyokabi Njogu
KELIN Conseillère en contentieux
Courriel : vnjogu@kelinkenya.org